UNE SEMAINE DÉJÀ ...

... que le Tribunal de Grande Instance d' Avignon a résonné de ces mots à propos de l' OLRAP:
liquidation judiciaire ...délai de trente jours ...licenciements.

À la sortie du Palais de Justice, une Assemblée Générale du personnel est immédiatement organisée.
L'atmosphère n'est pas à la résignation. Il faut réagir rapidement à cette annonce brutale, avec nos moyens : parler, écrire, mais surtout jouer de la musique.
Dès le lendemain matin mercredi 24, des concerts impromptus se déroulent sur l'esplanade Saint-Bénézet
près du fameux Pont d' Avignon de la chanson, Place de l' Horloge devant la Mairie ainsi que rue Viala devant le Conseil Général de Vaucluse. Même opération le soir devant le conservatoire.
Il s'agit de sensibiliser au plus vite l'opinion, population sidérée par la rudesse de la procédure.
Les signatures de la pétition débutent massivement, signe encourageant avant le départ de l'orchestre le lendemain pour Vichy afin d' y donner une représentation de Norma de Bellini en coopération avec l'Opéra Théâtre d' Avignon.
Entre-temps, des lettres de demandes de rendez-vous ont été adressées aux quatre tutelles de l'orchestre : État, Ville, Département, Région.
La soirée de Norma constitue une nouvelle occasion pour nous d'alerter un public fidèle, car c'est en effet la onzième année consécutive que nous participons à la saison lyrique de cette très belle salle.
Le public se montre chaleureux à notre égard et très sensible à la gravité de nos problèmes. Là encore les signatures sont nombreuses et les paroles réconfortantes.
De retour en Avignon, l'objectif suivant consiste à se rendre en délégation aux Assises Régionales  de la Culture organisées à Marseille le lundi 29 afin d'y rencontrer M. Michel Vauzelle, Président de la Région P.A.C.A. et M. Alain Hayot, Vice-Président délégué à la Culture et à la Recherche.
Ce matin même, après la confection de quelques banderoles et tracts, une manifestation pacifique s'est tenue devant l'Hôtel de Ville, permettant aux journalistes de nous rencontrer et mieux connaître la crise que nous traversons.
Ce bilan d'une semaine d'action n'est que le début d'une mobilisation plus massive qui ira crescendo, avec un soutien toujours plus ample de la part de notre public, des mélomanes de ce pays, et de toutes les personnes soucieuses de défendre la musique, les arts et la culture en général, en ces temps où la rentabilité devient le
maître mot.